« Je ne crois pas à l’inspiration ; je crois à la jubilation dans le travail ». G.Perec
Si l’on doit apprendre quelque chose au sein d’un atelier d’écriture, c’est certainement apprendre à se mettre à écrire. Ne pas attendre l’inspiration. La France semble encore marquée par l’héritage d’une conception romantique, selon laquelle l’écrivain serait visité par une muse dictant sa plume. Mais les oeuvres littéraires sont tout autant le fruit d’un travail.
Le dispositif de l’atelier consiste justement à déclencher cette écriture et à travailler sur les textes ainsi produits. À chacun de découvrir ensuite l’écrivain qu’il est, qu’il veut devenir !
– LA PROPOSITION D’ÉCRITURE
Prétexte plus formel que thématique, la proposition part systématiquement d’un texte littéraire source, pouvant être enrichi de textes critiques. Il s’agit d’une piste, d’une direction venant nourrir et orienter votre écriture. La proposition ne doit donc en aucun cas être considérée comme un sujet. Ici encore, le maître mot demeure la liberté, liberté indispensable au plaisir de la création et devant permettre à chacun de trouver peu à peu le chemin de sa propre écriture.
– LE TEMPS DE L’ÉCRITURE
Moments précieux et si particuliers d’un silence partagé… À chacun sa plume, à chacun son clavier, à chacun son rythme.
– LA LECTURE
Chaque participant lit à haute voix son texte devant le groupe. Des textes encore très proches de leur auteur, brutes, parfois fragiles, mais confiés à l’attention de lecteurs nécessairement bienveillants. Le partage des textes fonde une des spécificités de l’atelier d’écriture, la lecture à haute voix devenant une sorte de première publication.
– LES RETOURS
Il s’agit pour moi d’accompagner, de guider, sans pour autant juger – position très éloignée de celle du professeur, et gage de liberté dans la création. A travers un regard critique et positif, nous nous interrogerons sur la distance mise en oeuvre entre la proposition et le texte produit, sur l’écart éventuel entre l’intention de l’auteur et la réception de son texte, mais aussi sur les choix stylistiques et thématiques de chaque participant, sur ce qui fonde en somme la singularité de l’écriture car écrire consiste bien à créer sa propre langue et c’est cette liberté créatrice qui viendra nourrir le plaisir de lire et d’écrire.