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JUILLET 2017 : COLLÉGIENS, AMÉLIOREZ VOTRE STYLE !

SÉANCES D’ÉCRITURE DESTINÉES AUX COLLÉGIENS :

DÉCOUVRIR LE PLAISIR D’ÉCRIRE

Jusqu’en Troisième, les sujets de français invitent les collégiens à élaborer des récits, en partant de textes littéraires sources : exercices souvent redoutés par les élèves… Nombreux sont ceux qui rencontrent des problèmes de syntaxe, de vocabulaire ou d’orthographe. D’autres ont du mal à traiter le sujet demandé : défaut d’imagination, problème d’organisation du devoir, angoisse de la page blanche, problème de méthode et de gestion du temps.

Ce que m’ont enseigné mes dix années d’expérience dans l’éducation nationale ? Qu’avec un peu d’enthousiasme, d’exigence et de confiance… on fait des miracles.

Les vacances peuvent être l’occasion pour votre enfant de dépasser ces difficultés, et ce de façon ludique. C’est donc dans un cadre convivial, au coeur de l’écusson nîmois, et dans un bel espace dédié aux livres, que je vous propose de l’inciter à prendre sa plume.

DATES : Du lundi 10 au vendredi 14 Juillet, de 10h à 11h30.

TARIFS : 140 euros le stage.

Pour tout renseignement, contacter Sarah Huou à shuou@hotmail.com ou 06 62 67 13

 

 

Mais on parle de moi…! Interview réalisée pour Superprof

http://www.superprof.fr/blog/professeur-de-langue-francaise-nimes/

Ce n’est pas nous qui dirons le contraire : le français est une matière qui déchaîne les passions.

De par ses évolutions récentes notamment. Comment ne pas évoquer cette aberration qu’est le langage SMS par exemple et la fracture qu’il représente à lui seul entre ses utilisateurs et les autres ?

Mais cela commence à l’école, en cours de français. Il y a ceux qui blâment l’Académie Française pour toutes ces règles grammaticales d’une complexité sans nom. Et les autres, qui s’en amusent et virevoltent de commentaires de texte en dissertations.

Aussi passionnant que difficile donc.

Mais pour passer du stade « difficile » à celui de « passionnant », cela ne tient parfois qu’à une seule chose. A une personne même : un bon prof de français !

Ce que semble tout à fait être Sarah, notre Superprof du jour, dont le témoignage émouvant vous donnera sans doute envie d’écrire des lignes et des lignes vous aussi…

Bonjour Sarah, pouvez-vous nous présenter votre parcours de professeur de français s’il vous plaît ?

C’est après 35 années de brouhahas parisiens que j’ai décidé de quitter la capitale pour m’établir dans la si belle ville de Nîmes. Professeur certifié de Lettres modernes et titulaire d’un DEA sur la Poétique du corps chez Albert Camus, j’ai consacré 10 années à l’enseignement au sein d’établissements très différents, ma carrière m’ayant menée de Mantes-la-jolie à Passy, en somme de la banlieue défavorisée aux quartiers privilégiés de Paris !

Où prendre des cours de FLE dans le Vaucluse ?Cliquez sur l’image pour réserver un cours de français avec Sarah à Nîmes !

Installée depuis 2 ans à Nîmes, je travaille désormais en tant que prof de français indépendant (et de philosophie), sous le statut d’auto-entrepreneur. J’écris le matin et je retrouve mes élèves l’après-midi, à mon domicile, en cours particuliers de français ou en cours collectifs.

Depuis quand développez­-vous une passion pour les cours de français ?

Il me semble être passionnée par l’écriture et la lecture depuis toujours, du moins depuis que je sais lire !

Vous souvenez­-vous de ce qui a déclenché cette passion pour la langue française ?

Je ne me souviens pas précisément de ce qui a déclenché cette passion pour la langue de Molière…

Elle a sans aucun doute été nourrie par mon environnement familial : un père professeur de Lettres, des livres dans chaque pièce… J’ai également été marquée par une excellente prof de français, en classe de quatrième. Elle nous avait fait étudier La Peste, d’Albert Camus. Je me souviens avoir longuement réfléchi au sujet de cette citation : « Le mal vient toujours de l’ignorance.«

Autre souvenir d’enfance : de longues heures passées à lire, enfermée dans ma chambre, coupée du monde, mais en conversation silencieuse avec mes auteurs favoris.

Qu’est­-ce que le français apporte de positif aux gens qui l’étudient ?

Les mots, ça console pas… Comme dirait Cohen. Mais cela sert tout de même !

Ce que l’enseignement de la littérature apporte à ceux qui l’étudient ? La culture, la réflexion, l’ouverture sur le monde, sur soi également. Le plaisir, tout simplement.

Avez-­vous un « héros » qui symboliserait votre matière ?

Comment progresser en orthographe ?Le fameux mythe de Sisyphe qui plaît tant à Sarah et de cette pierre qu’il est condamné à faire rouler éternellement…

Sisyphe pourrait être un héros symbolisant ma matière ! Lycéens, ne vous découragez pas : il faut imaginer Sisyphe heureux !

Qu’appréciez­-vous dans l’apprentissage du français à des élèves ?

L’enseignement est avant tout pour moi l’occasion de partager ma passion de la lecture.

Enseigner la littérature me permet de vivre de ma passion, chaque jour. J’estime donc avoir beaucoup de chance. Je tâche de varier les textes étudiés le plus possible afin de profiter du plaisir de la découverte en même temps que mes élèves !

Quel sont les profils de vos élèves en cours de langue française ?

Mes élèves ont entre 11 et 75 ans précisément !

Certains suivent des cours de grammaire, d’autres viennent pour des cours de FLE (cours de Français Langue Étrangère) ou des ateliers d’écriture. Mais la majorité de mes étudiants ont 17 ans et viennent pour exceller au bac français !

Quelle doit être l’attitude d’un élève qui veut progresser, selon vous ?

Soyons honnêtes, pour obtenir de bons résultats au Bac, il faut travailler. Orthographe, grammaire, conjugaison, vocabulaire…

Contrairement à ce que l’on pense, la littérature, l’étude stylistique des textes, la rédaction de commentaires, cela s’apprend ! Un travail régulier associé à des cours de culture générale est indispensable.

Quelles sont les principales difficultés à surmonter pour apprendre le français comme il se doit ?

De réelles difficultés ? Il n’y en a pas.

J’ai vu des élèves aux profils très différents obtenir d’excellents résultats. L’ essentiel est de leur (re)donner confiance et de développer en eux – peu à peu – le goût de la littérature… et – le plus ! – de l’écriture.

Qu’est-­ce qui fait de vous un « Superprof » ?

Quels sont les plus grands écrivains français ?Découvrez le plaisir de la lecture avec Sarah !

Lorsque j’enseignais en classe entière, il me semble que les élèves appréciaient surtout ma bonne humeur, mon enthousiasme et mon sens de la justice… Si précieux pour les jeunes lycéens !

Bienveillance pour certains, respect pour d’autres, peu importe le mot utilisé. L’écoute, peut-être ? Voilà aussi pourquoi j’ai rapidement souhaité mettre en place des ateliers d’écriture en classe, et quitter le rôle traditionnel de l’enseignant censé évaluer, noter, sanctionner. Il s’agissait de faire comprendre à mes élèves que, loin d’être un instrument de domination, la littérature est avant tout le moyen d’une libération.

Finie l’angoisse du hors-sujet et de la faute de syntaxe. Un seul objectif : trouver le chemin de sa propre écriture, croire qu’il est encore possible, malgré les monstres classiques intimidant nos plumes, de créer, d’innover, et de se régaler. Je souhaitais que mes élèves aient conscience que la littérature était au cœur de chacun d’entre eux et je crois pouvoir dire que le pari a été relevé.

Aujourd’hui, ces anciens élèves devenus adultes, toujours animés par le désir d’écrire et d’être lus, m’envoient leurs récits et poursuivent ainsi à leur façon les premiers ateliers que nous avions mis en place ensemble.

Avez-vous des anecdotes en rapport avec votre enseignement du français ?

Des anecdotes ? Bien sûr… Où piocher ?

Côté banlieue parisienne pour mon premier cours (le fameux) : « Euh ! M’dame !! C’est vous la stagiaire ?? Pouaa, t’as quel âge ? » Ou du côté plus huppé : « Mais vous enseignez Albert Camus à mon fils ? C’est un auteur athée enfin !« .

Partons plutôt du côté de l’émotion : la première lettre – oui oui, lettre manuscrite – d’une grand-mère d’un élève de cette fameuse banlieue, reçue en fin d’année scolaire : « Vous avez été une fenêtre ouverte sur le monde pour mon petit-fils… Tâchez de ne jamais la refermer.«

On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va..

ludovic maillard
ludovic maillard
Merci à Walter pour ces deux semaines de conversations intensives.
C’est avec regret que je le quitte aujourd’hui, lui qui doit rejoindre son beau pays de Constance (Allemagne, frontière Suisse).
Je devais lui enseigner la langue française – ce que je fis, sans aucun doute !- mais j’ai surtout découvert un monsieur passionnant, un retraité allemand qui se nourrit de voyages, de littérature, d’écologie, de tolérance – un monsieur qui croit en l’Europe…envers et contre tou(s)t.
Au cours de ces deux semaines, nous avons parlé de l’étirement du temps, de la théorie du genre, des anciennes colonies françaises et allemandes, de la guerre, des nouveaux réseaux de connaissance, du Burkini, de la création d’Adam par Michel Ange, du Brexit, de Rousseau, de Michel Serre…
Une belle rencontre entre deux générations et deux nationalités qui semblaient cependant parler une langue commune.

Merci à Ange pour sa récente recommandation !

Sarah est une prof efficace qui s’adapte aux besoins de l’élève et qui lui permet de voir ses erreurs et ses progrès. Sa méthode d’apprentissage révèle son expérience et cela met de la lumière sur notre réel potentiel. Le mot juste est: elle nous permet de nous surpasser. Nous apprenons et nous retenons! Elle sait nous motiver et s’implique beaucoup pour la progression de son élève. Je vous la recommande grandement si vous voulez progresser et développer vos talents.

Ange, 09/2016

Demandez le programme : classe de 3è !

3e Se raconter, se représenter Dénoncer les travers de la société Visions poétiques du monde Agir dans la cité : individu et pouvoir Progrès et rêves scientifiques
 

 

Enjeux littéraires et de formation personnelle :

– découvrir différentes formes de l’écriture de soi et de l’autoportrait ;

– comprendre les raisons et le sens de l’entreprise qui consiste à se raconter ou à se représenter ;

– percevoir l’effort de saisie de soi et de recherche de la vérité, s’interroger sur les raisons et les effets de la composition du récit ou du portrait de soi.

 

Indications de corpus :

On étudie :

– un livre relevant de l’autobiographie ou du roman autobiographique (lecture intégrale)

ou

– des extraits d’œuvres de différents siècles et genres, relevant de diverses formes du récit de soi et de l’autoportrait : essai, mémoires, autobiographie, roman autobiographique, journaux et correspondances intimes, etc. Le groupement peut intégrer des exemples majeurs de l’autoportrait ou de l’autobiographie dans d’autres arts (peinture, photographie ou images animées – vidéo ou cinéma).

 

 

 

Enjeux littéraires et de formation personnelle :

– découvrir des œuvres, des textes et des images à visée satirique, relevant de différents genres et formes, et d’arts différents ;

– comprendre les raisons, les visées et les modalités de la satire, les effets d’ironie, de grossissement, de rabaissement ou de déplacement dont elle joue, savoir en apprécier le sel et en saisir la portée et les limites ;

– s’interroger sur la dimension morale et sociale du comique satirique.

 

Indications de corpus :

On étudie :

– des œuvres ou textes de l’Antiquité à nos jours, relevant de différents genres ou formes littéraires (particulièrement poésie satirique, roman, fable, conte philosophique ou drolatique, pamphlet)

et

– des dessins de presse ou affiches, caricatures, albums de bande dessinée.

 

 On peut aussi exploiter des extraits de spectacles, d’émissions radiophoniques ou télévisées, ou de productions numériques à caractère satirique.

 

 

Enjeux littéraires et de formation personnelle :

– découvrir des œuvres et des textes relevant principalement de la poésie lyrique du romantisme à nos jours ;

– comprendre que la poésie joue de toutes les ressources de la langue pour célébrer et intensifier notre présence au monde, et pour en interroger le sens ;

– cultiver la sensibilité à la beauté des textes poétiques et s’interroger sur le rapport au monde qu’ils invitent le lecteur à éprouver par l’expérience de leur lecture.

 

Indications de corpus :

On étudie :

– des poèmes ou des textes de prose poétique, du romantisme à nos jours, pour faire comprendre la diversité des visions du monde correspondant à des esthétiques différentes ; le groupement peut intégrer des exemples majeurs de paysages en peinture.

 

 

Enjeux littéraires et de formation personnelle :

– découvrir des œuvres et textes du XXe siècle appartenant à des genres divers et en lien avec les bouleversements historiques majeurs qui l’ont marqué ;

– comprendre en quoi les textes littéraires dépassent le statut de document historique et visent au-delà du témoignage, mais aussi de la simple efficacité rhétorique ;

– s’interroger sur les notions d’engagement et de résistance, et sur le rapport à l’histoire qui caractérise les œuvres et textes étudiés.

 

Indications de corpus :

On étudie :

– en lien avec la programmation annuelle en histoire (étude du XXe siècle, thème 1 « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales »), une œuvre ou une partie significative d’une œuvre portant un regard sur l’histoire du siècle – guerres mondiales, société de l’entre-deux-guerres, régimes fascistes et totalitaires (lecture intégrale).

 

 On peut aussi étudier des extraits d’autres œuvres, appartenant à divers genres littéraires, ainsi que des œuvres picturales ou des extraits d’œuvres cinématographiques.

 

 

Enjeux littéraires et de formation personnelle :

– s’interroger sur l’idée du progrès scientifique, cher au XIXe siècle, tantôt exalté et mythifié, tantôt objet de répulsion ou de désillusion ;

– poser la question des rapports entre les sciences et la littérature, notamment à travers des œuvres mettant en scène la figure du savant, créateur du bonheur de demain ou figure malfaisante et diabolique ;

– interroger l’ambition de l’art à penser, imaginer, voire anticiper le progrès scientifique et technologique.

 

Indications de corpus :

On peut étudier des romans et des nouvelles de science-fiction et des récits d’anticipation.

On peut aussi avoir recours à des textes et documents issus de la presse et des médias (articles de journaux ou de revues, enregistrements radio ou télévisés, médias numériques).

 

–   Questionnement libre

Les nouveaux programmes…en clair ?

Article issu du site :

http://www.reformeducollege.fr/nouveaux-programmes/nouveau-programme-de-francais

Pour bien comprendre : avant 2009, les programmes de 1996…

La réforme des programmes de 2009 est déjà née d’un constat, celui de dérives de l’enseignement du Français, dénoncées par de nombreux professeurs, mais aussi par des IGEN (Inspecteurs Généraux de l’Éducation National) comme Patrick Laudet qui rédigea, à la faveur de la sortie de ces programmes de 2009, un très beau texte intitulé : « L’explication de texte littéraire : un exercice à revivifier ». Pourquoi fallait-il « revivifier » l’étude des textes ?

Les « types de discours » contre les richesses du texte
Parce que celle-ci avait sombré dans un formalisme asséchant, ruinant le sens et la portée des textes et faisant périr d’ennui les élèves, condamnés à de perpétuels relevés qui ne menaient nulle part.
Il faut dire que, de 1995 à 2009, on n’a plus étudié de textes : on a étudié des « discours » : tel était le maître mot de ces programmes. « Discours explicatif », « discours descriptif », « discours argumentatif »… L’objet de la lecture et de son analyse n’était plus une œuvre mais un « type de texte ». Dès lors, tout se vaut : pour étudier un texte explicatif, une page d’ouvrage documentaire sur les volcans vaut bien un passage de Jules Verne, et pour l’injonctif, une recette de cuisine ou un poème sont parfaitement équivalents.

La séquence pédagogique : une idée à première vue séduisante…

La seconde grande révolution des programmes des années 90, dans le sillage de la création des IUFM et de la prise du pouvoir par des formateurs à marottes, ç’a été la séquence pédagogique, présentée comme modèle indépassable. Qu’est-ce que la séquence ? Une chose a priori séduisante pour un professeur, mais en réalité souvent calamiteuse dans les salles de classe. Il s’agit de faire concourir tous les domaines du Français (lecture, étude de la langue, écriture) à la réalisation d’un même objectif (généralement une rédaction), liant ainsi étroitement ces domaines afin de « donner du sens aux apprentissages ». L’intention est louable et non dénuée de séduction. Mais l’on sait le lien entre l’enfer et les bonnes intentions.

Les inévitables dérives du décloisonnement forcé

Sur le terrain, l’injonction faite aux professeurs de toujours partir des textes pour étudier des faits de langue a conduit à deux dérives majeures :
– Une instrumentalisation des textes qui dégoûtait les élèves de la lecture. Quelle misère que d’étudier Les Misérables pour travailler sur le portrait (de personnages dont jamais l’élève ne connaîtra l’histoire…), les expansions du nom, la connotation des termes et l’emploi de l’imparfait, plutôt que sur la relation de Valjean et Javert, la question de la Rédemption, la capacité pour l’homme de changer, les combats hugoliens… !
– Une totale atomisation des leçons de grammaire, souvent réduites à des remarques erratiques faites au hasard des textes, sans ordre méthodique – quand la grammaire n’était pas limitée à une leçon par séquence, c’est-à-dire 5 ou 6 sur toute une année.
Et l’on a vu se multiplier des comportements ahurissants. Les professeurs, sommés à tout instant de lier textes et études de la langue, inondaient forums et listes de discussion professionnels des demandes du style : « Je cherche un texte avec du subjonctif / des expansions variées / des connecteurs logiques évidents ». Hugo, Gudule ou une notice d’aspirateur, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait « l’outil de la langue » ! Misère du contenu : misère de l’approche.
Car ajoutons enfin que le relativisme, qui met sur le même plan des textes « littéraires et non littéraires » (citation du projet de programmes en cours), des articles de presse, des textes documentaires, de la littérature de jeunesse, ne peut mener qu’à ces études asséchantes que l’on a dénoncées. Que voulez-vous faire d’autre, sur des textes aussi pauvres, dont le sens n’appelle aucun dévoilement, que de la technique ? Moins le texte est résistant, et plus les professeurs sont réduits à se contenter de relevés sans intérêt – et à ennuyer les élèves !

Les programmes actuels (depuis 2009)

Le retour de la grammaire

À tous ces dangers, les programmes de 2009 avaient opposé nombre de garanties : une liberté pédagogique retrouvée qui permettait de ne plus travailler uniquement en séquences. Le rappel de l’importance de la grammaire qui devait, quel que soit le modèle choisi, faire l’objet d’une progression méthodique et de véritables leçons. Le Primaire ayant connu semblable réforme et s’étant mis à pratiquer davantage la grammaire, et de façon plus méthodique, on commençait tout juste à voir arriver au collège des élèves ayant quelques bases. Las ! C’en est bientôt fini de ce mince progrès !

La littérature: histoire littéraire et Humanités

Par ailleurs, les programmes de 2009 ont déclaré la fin de la typologie des textes, le retour à une littérature perçue comme partie des Humanités, et, à cette fin, la relégation des textes non-littéraires, et la circonscription de la littérature jeunesse à la lecture personnelle, en dehors de la classe. Un programme chronologique, parallèle au programme d’Histoire, permettait la découverte progressive des grands courants et des œuvres constitutifs de l’Histoire littéraire et d’une culture universelle, sans jamais interdire de faire tous les liens nécessaires avec les racines ou les survivances d’un genre à travers le temps. Ces programmes garantissaient à tous les élèves de France, dans quelque collège qu’ils soient, d’étudier au fil des années les mythes, les romans de chevalerie, le réalisme, le fantastique, le lyrisme, la poésie engagée…

Le projet de réforme du collège : un programme qui renforcerait les inégalités…

La fin de toute perspective d’histoire littéraire & l’introduction du prêt-à-penser

En lieu et place, nous voici désormais avec des entrées purement thématiques, comme dans les années 80 : « se chercher, se construire », « vivre ensemble », « regarder le monde »… (pas tout à fait comme dans les années 80, en fait : les entrées sont ici plus creuses et répétitives.) Il va falloir passer les œuvres à la moulinette de ces thèmes, les faire entrer à toute force dans les bonnes cases. Au lieu que l’étude du texte soit, comme P. Laudet l’appelait de ses vœux, l’occasion d’un déploiement du sens, ce sera celle d’un dévoiement, d’une lecture forcée et réductrice. Un roman comme Les Misérables ne sera plus étudié pour lui-même, pour sa puissance épique et lyrique, pour sa capacité à prendre en charge les grandes questions que se pose l’être humain, mais pour illustrer un des thèmes évoqués. Las !

Relativisme culturel et démagogie
Mais surtout – et c’est là une rupture totale avec la tradition humaniste – les futurs programmes ne donnent plus aucune indication de siècles, de mouvements littéraires ni d’œuvres ou d’auteurs à aborder. Exit, Hugo, Voltaire, La Fontaine, Molière, Camus ! Les voilà remplacés par de simples « types d’œuvres littéraires et non-littéraires, donnés à titre indicatif », où l’on voit se côtoyer épopées, documentaires, récits, presse, bande dessinée, films, théâtre, comics et « fictions audiovisuelles » (comprendre « séries TV », comme c’était écrit textuellement dans la première version des programmes, sans vergogne). Revoilà le relativisme, plus violent que jamais, qui met sur le même pied Marivaux et Titeuf, Tolkien et un épisode de Game of Throne.

Pourquoi ce grand retour du relativisme ? Parce que nous retrouvons dans ces programmes la typologie des textes en lieu et place de la littérature. La mention « types de discours » apparaît 5 fois dans des programmes de Français réduits à quelques pages. Dans le même temps, on voit revenir le dogme de la séquence et la fin de la liberté pédagogique. Nous retrouvons donc tous les éléments qui ont déjà provoqué la catastrophe précédente, accentués encore par une approche thématique des œuvres. Le souci de transmission d’une culture commune et, à travers elle, d’un monde commun, la foi en la puissance de classiques, en leur capacité à instituer l’Homme, tout cela semble avoir déserté les concepteurs de ces nouveaux programmes qui font de l’étude des textes un simple moyen de travailler des compétences purement utilitaires.

La grammaire mise en pièces ?
La grammaire, quant à elle, est réduite à un simple outil de communication. Il n’est plus question de donner à comprendre la langue comme système cohérent (il ne faudrait même plus enseigner les conjugaisons à toutes les personnes), donnant ainsi accès à une syntaxe juste et précise, ni de développer le raisonnement par les concepts grammaticaux. On se contente désormais du strict nécessaire pour écrire à peu près sans (trop de) fautes. Les apports de la grammaire à la construction de la pensée et de la langue sont niés purement et simplement. Pour compenser cet appauvrissement, on introduit au collège, auprès d’enfants de 11 à 15 ans, des notions issues de la recherche universitaire la plus pointue : thème et prédicat, différence (subtile) entre connecteurs et indicateurs de temps et de lieu, théories de l’énonciation… Ces notions si complexes que bien des professeurs ne les maîtrisent pas paraissent soudain plus urgentes à enseigner que la conjugaison du passé simple à toutes les personnes. En deux mots, on diminue ce qui est nécessaire à l’intégration d’une syntaxe précise permettant de mieux lire et mieux écrire, et l’on alourdit les programmes de notions d’une complexité ahurissante.
Enfin, destinée à n’être plus étudiée qu’au sein de séquences, la grammaire court à nouveau le risque d’être à nouveau abordée sans cette progression rigoureuse qui seule permet de mieux éclairer les notions au fur et à mesure qu’on les introduit. De toute façon, en limitant à environ 20% des heures de Français le temps dévolu à l’enseignement de la grammaire, le projet de programme prétend diminuer de façon drastique l’étude de la langue, qui occupe chez bien des professeurs consciencieux 40 à 50% du volume horaire : moitié littérature, moitié grammaire, ça paraît équitable. On voit mal comment quelque progrès pourrait résulter de ces coupes franches.

L’inquiétante dilution du programme sur les 3 années du cycle 4
Dans le même temps, l’organisation rigoureuse des programmes année par année cède le pas à une organisation par cycles de trois ans. Les professeurs seront libres de répartir comme ils le souhaitent les points au programme au fil de ces trois années. Ainsi, si un établissement décide de traiter des Lumières et des relations logiques dans la phrase en 4e, par souci de cohérence avec le programme d’Histoire, et qu’un autre préfère aborder ces points en 3e, en lien avec le thème « dénoncer la société », un élève qui déménage de l’un à l’autre en cours de scolarité pourrait ne jamais rencontrer ces points. En tout état de cause, c’est une désorganisation complète des apprentissages. Entre cette « autonomie des établissements » et le relativisme instauré dans le choix des œuvres, on peut se poser des questions sur le caractère national du programme et la différence de contenu entre un collège de Seine-Saint-Denis et un bon établissement parisien.

Pour conclure

Sans parler des heures prises sur l’enseignement disciplinaires pour la mise en place des EPI, qui pénaliseront au premier chef les élèves en difficulté, gageons qu’à réintroduire ce qui avait déjà produit des effets toxiques sur l’enseignement du Français, à savoir l’enseignement en séquences et la typologie des textes, à discréditer ainsi la grammaire et à décréter un total relativisme dans les objets étudiés en classe, à renvoyer enfin les établissements à leur autonomie sous couvert de cycles, cette réforme du collège contribuera davantage à creuser les inégalités qu’à les combler.

Ouverture du cours collectif le mercredi 14 septembre

 Rendez-vous tous les mercredis place de l’horloge, de 14h00 à 15h30 !

Notre lieu de travail !

Au programme :

* Se préparer aux épreuves écrites : le corpus, le sujet d’invention, le commentaire composé et la dissertation.

Des fiches de méthode précises sur chacune des épreuves, des fiches de vocabulaire permettant de nourrir ses devoirs, des entraînements systématiques et corrigés. Un apprentissage progressif et cohérent !

* Se préparer à l’épreuve orale : méthodologie de l’exposé et de l’entretien, entraînements… chronométrés, dans les conditions du bac. Je suis membre du Jury depuis des années, vous pouvez donc me faire confiance !   

* Maîtriser l’histoire littéraire et enrichir sa culture : travail sur les objets d’étude au programme. Savoir incontournable, pour l’écrit comme pour l’oral !

* Améliorer la qualité de son expression : travail sur le vocabulaire, la syntaxe, la ponctuation et l’orthographe. Chaque séance fera l’objet d’un temps d’écriture. Je corrige les élèves de façon individuelle. S’ils le souhaitent, ils peuvent me rendre des écrits à corriger pour le cours suivant.

* Et bien sûr et avant tout… : prendre confiance en soi, à l’écrit…. comme à l’oral ! Nos cours doivent permettre aux élèves de progresser, certes, mais je tiens à assurer une ambiance agréable et souriante : bonne humeur garantie, angoisse bannie !

                                                                                                                                                                                                                         

Informations pratiques :

Horaires : Tous les mercredis de 14h00 à 15h30.

Lieu : à mon domicile, dans le centre de Nîmes (Place de l’horloge).

Tarifs : 20 euros le cours de 1h30.

Pour assurer un suivi individuel et adapté aux besoins de chacun: groupe de 6 élèves maximum.

Bilan hebdomadaire envoyé aux parents.

N’hésitez pas à me contacter par téléphone ou mail, pour toute information complémentaire : shuou@hotmail.com, 06 62 67 19 23.

Pour en savoir plus sur mon parcours, consulter les rubriques À propos  et Documents.

Rentrée !

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… 1er septembre : c’est la rentrée !! Et je débute ma troisième année en tant que professeur indépendant : ravie ! Pensez à me contacter rapidement dès que vous disposez de l’emploi du temps. Au plaisir, et bonne rentrée à tous !

Ateliers d’écriture par correspondance

open-163973_960_720Vous pouvez me contacter si vous souhaitez mettre en place un atelier d’écriture par correspondance. Je vous enverrai mes propositions et mes retours par mails !

Au plaisir de vous lire..

 

Tarifs : 15 euros la proposition, suivie des retours. Paiement par paypal possible.