Histoire littéraire

LES PRINCIPAUX MOUVEMENTS LITTÉRAIRES

Attention, ceci n’est qu’une synthèse !

XVIème SIÈCLE : LA RENAISSANCE

On appelle ce siècle le siècle de la Renaissance, par opposition au moyen-âge jugé obscurantiste.

  • L’HUMANISME (humanitas : culture)

Mouvement qui met l’homme au centre de ses préoccupations :

  1. Soif de savoir et retour aux sources grecques et latines.
  2. Importance accordée à l’homme et à son éducation.
  3. Recherche d’une sagesse visant à l’accomplissement de l’homme.
  4. Relativisation et esprit critique.

Contexte :

  1. Le progrès scientifique : Copernic  / l’imprimerie (Gutenberg) / la chirurgie
  2. Découverte du nouveau monde en 1492. Époque des grands explorateurs : colonisation et esclavage. Problématique : qui est finalement le civilisé et le sauvage ? Cf. Montaigne, Les Essais.
  3. Influence de l’Italie : culture antique et Renaissance italienne (Michel-Ange, Léonoard de Vinci).
  4. Crise religieuse : protestantisme. Époque des guerres de religion.

Auteurs : Montaigne, Rabelais, Érasme

  •  LA PLÉIADE : un courant poétique formé de 7 poètes (les Pléiades sont des héroïnes de la mythologie grecque transformées en constellation).
  1. Ces poètes cherchent à créer une poésie en langue française qui puisse rivaliser avec la poésie grecque et latine (invention de nouveaux mots). DILF, 1549.
  2. Ils admirent l’Antiquité et sont aussi influencés par l’Italie.
  3. Thèmes dominants : le lyrisme, la fuite du temps, l’amour, la mythologie.
  4. Forme dominante : le sonnet.

Auteurs : Du Bellay, Ronsard.

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XVIIème SIÈCLE

  • LE MOUVEMENT BAROQUE

< barroco, en portugais : perle irrégulière

  1. Il se développe dans la 1ère moitié du XVIIème siècle.
  2. Il se caractérise par la liberté dans la création (cf architecture : surcharge ornementale).
  3. Ses thèmes dominants sont l’illusion, la métamorphose, la magie et les faux-semblants.
  4. Au théâtre : absence de règles, multiplication des péripéties, invraisemblance, donc pas d’unité d’action, ni de lieu. Coups de théâtre.

Auteurs : Corneille, L’illusion comique ; Molière, Dom juan.

  • LE CLASSICISME : PLAIRE ET INSTRUIRE
  1. Il se développe dans la seconde moitié du XVIIème siècle. Siècle de Louis XIV et du château de Versailles.
  2. Il est soumis à de nombreuses règles : Boileau, Art poétique, 1674.= maîtriser impérativement (cf.cours): règles 3 unités, bienséance, vraisemblance, catharsis et purgation des passions, illusion théâtrale / poésie : tétramètre (souffle solennel), enjambements proscrits, vocabulaire soutenu etc.
  1. Les classiques doivent plaire et instruire à la fois. Placere et docere.
  2. L’écrivain classique apporte donc une leçon morale. Idéal de l’honnête homme : homme cultivé mais non pédant, élégant, mesuré, vertueux. Lutte contre les passions.

Auteurs : Molière (comédies : « corriger les moeurs par le rire »), Racine (tragédies), La Fontaine (Fables), Boileau avec son Art poétique, Mme de La Fayette ( Princesse de Clèves : 1er roman d’analyse), Les Caractères de La Bruyère.

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XVIIIème SIÈCLE : LES LUMIÈRES, un mouvement européen

Contexte :

  1. Révocation édit de Nantes 1685 par Louis XIV : pb de l’intolérance religieuse. Le grand combat des philosophes est la lutte contre le fanatisme.
  2. Période politique très instable qui aboutit à la RF.
  3. Voyages et colonisation, multiplication des salons, censure, dpt de la science.

Idées :

  1. Les philosophes des Lumières cherchent à raisonner tels des scientifiques : s’opposent donc à la métaphysique et usent de la raison pour argumenter.
  2. Foi dans le progrès : cherchent le progrès d’ordre social, éducatif, culturel etc.
  3. Instruire pour lutter contre l’obscurantisme : fanatisme, superstition et préjugés.
  4. Leçons de relativité : il n’existe pas de vérité absolue, d’où la description de principes et coutumes exotiques; problématique civilisés / sauvages.
  5. Revendiquent les droits fondamentaux de l’homme : égalité sociale, liberté d’expression, de culte, de pensées, justice, tolérance etc.
  6. Lutte contre les deux autorités de tutelle : l’État et l’Église (auteurs pour la plupart déistes). cf. »Aie le courage de te servir de ton propre entendement, voilà la devise des Lumières » Kant.
  7. Procédés argumentatifs fréquents : usent de l’ironie et du point de vue étranger.

Auteurs : Voltaire, Candide (apologue : court récit à visée morale) ; Rousseau, Le contrat social ; Montesquieu, Les lettres persanes, Essais ; Diderot, Supplément au voyage de Bougainville ; d’Alembert L’Encyclopédie. Au théâtre : Beaumarchais et Marivaux.

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LE XIXème SIÈCLE

LE ROMANTISME (1ère moitié du XIXème)

  1. Génération du mal du siècle : expression de la mélancolie, sentiment de vide intérieur (lié au contexte historique).
  • Expression de sentiments personnels, d’où recourt fréquent au lyrisme.
  • Thèmes : nature,  exotisme, mélancolie, amour, fuite du temps

2.Mouvement de libération : contre les règles classiques.

  • Au théâtre : création du drame romantique (alliance du grotesque et du sublime, mélange des registres).
  • En poésie : autorisation enjambements, tétramètres, libération sur le fond (thèmes) et la forme. Cf « tt a droit de cité en poésie ». VH
  • S’opposent à la hiérarchie des genres.

Auteurs : Hugo, Lamartine, Musset, Chateaubriand.

LE PARNASSE (mont consacré à Apollon et aux muses) (vers 1850)

  1. Groupe de poètes qui aspire à la perfection formelle : poésie de l’érudition.
  2. Culte de l’art pour l’art : recherche de la seule Beauté.
  3. Impersonnalité : en réaction à l’intimisme romantique.

Auteurs : Leconte de Lisle, Banville, Heredia, Gautier.

LE RÉALISME (1830-70)

  1. Contre le lyrisme romantique.
  2. Représenter la réalité sans l’idéaliser. Représentation de tous les milieux sociaux, y compris les plus défavorisés. Étude de l’influence du milieu sur l’individu.
  3. Cherchent l’effet de réel : soucis du détail dans les descriptions.
  4. Préface de Pierre et Jean, Maupassant : le réaliste n’est qu’un » illusionniste »
  5. Stendhal : « Un roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ».

Auteurs : Stendhal, Flaubert, Balzac, Maupassant

NATURALISME (1870-90)

Représenter la réalité sans l’idéaliser et ce en appliquant la méthode des sciences expérimentales  :

  1. L’homme est déterminé par le milieu social dans lequel il évolue et par l’hérédité.
  2. Peinture des milieux populaires.
  3. Transcription du langage parlé (DD/ DI/ DIL: cf cours).

Auteurs : Zola (chef de file) cf. Le roman expérimental, 1880 : théorie ; les Rougon-Macquart, Les Goncourt, (Maupassant).

LE SYMBOLISME

  1. Poètes qui cherchent à saisir le sens de la vie intérieure profonde, du mystère derrière les apparences, les correspondances.
  2. Importance accordée aux sensations et aux cinq sens.
  3. Poésie marquée par une versification plus libre : vers libres, impairs, poèmes en prose.

Auteurs : Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, (Baudelaire)

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LE XXème SIÈCLE

LE SURRÉALISME :

  • Succède au mouvement Dada.
  • Influencé par la psychanalyse (Freud) et la découverte de l’inconscient.
  • Valorise le hasard, l’inconscient, l’exotisme et le rêve.
  • Dictée automatique : coulée de la pensée, en dehors de toute emprise de la raison et de la logique.
  • Remise en cause des valeurs morales et des catégories esthétiques traditionnelles

Auteurs : Breton Manifeste du surréalisme (1924), Éluard, Aragon, Desnos, Queneau, Prévert.

LE NOUVEAU ROMAN (1950-80)

  1. Romanciers qui s’opposent au roman traditionnel, type balzacien.
  2. Contre la linéarité du temps et l’ordre chronologique du récit.
  3. Remise en question du personnage traditionnel et absence d’intrigue.
  4. Développement du monologue intérieur et importance de la description des objets.
  5. Thème : roman sur l’écriture elle-même.

Auteurs : N. Sarraute, A. Robbe-Grillet, M. Butor, C.Simon

LE THÉÂTRE DE L’ABSURDE (1935-60)

  1. Forme d’anti-théâtre : s’oppose aux conventions théâtrales ainsi qu’au théâtre à thèse. (cf cours genres).
  2. Personnages perdus et en souffrance : sentiment de l’absurdité de l’existence humaine. Silence du monde.
  3. Thème fréquent : problèmes de communication, langage vidé de sa substance.
  4. Rire grinçant : théâtre qui mêle le tragique et le comique.
  5. Importance des didascalies.

Auteurs : Ionesco, Beckett, Tardieu.