Les points de vue

Edvard-Munch-Le-cri

Le narrateur, le point de vue, rythme et ordre de la narration

 

 

 

 

Le statut du narrateur (qui raconte ?)

Le narrateur est celui qui prend en charge la narration (à ne pas confondre avec l’auteur qui est l’être de chair qui a produit le texte!). Le narrateur peut choisir de mener le récit :

  • à la troisième personne : il est absent de l’histoire mais il peut intervenir de façon explicite (par des commentaires), ou implicite (il manifeste sa présence au travers d’indices : pronom indéfini “ on ”, présence d’un lexique valorisant (mélioratif) ou dévalorisant (péjoratif)… .
  • à la première personne : il est personnage de l’histoire et tout est vu à travers lui.

I. Le point de vue narratif  (se demander : qui sait ? qui voit ?).

Déterminer le point de vue, c’est déterminer l’angle selon lequel le narrateur raconte ou donne à voir. Le narrateur peut adopter un point de vue :

  1. Omniscient : le narrateur connaît tout des personnages et de la situation, du passé et de l’avenir. Il donne de nombreuses informations au lecteur qui en sait plus que les personnages.
  2. Interne : le narrateur limite l’information et la vision au point de vue d’un seul personnage. Le lecteur ne connaît que ce que le personnage sait, voit ou comprend. On relèvera ici des indices tels que verbes de perception et verbes de pensées.
  3. Externe : le narrateur limite l’information à ce que pourrait voir un témoin extérieur, il ignore ce que pensent les personnages. Le lecteur en sait moins que les personnages.

La narration est souvent faite selon un point de vue dominant, mais le narrateur peut varier les points de vue dans une même page . Cela peut produire des effets de complicité ou de distance entre le lecteur et le personnage.

II. L’ordre de la narration

L’ordre de la narration désigne l’ordre dans lequel les événements sont racontés.

Il peut donc être :

  1. chronologique (on suit l’ordre des événements)
  2. ou fondé sur un retour en arrière : analepse
  3. ou fondé sur une anticipation : prolepse

III. Le rythme de la narration

Étudier le rythme de la narration, c’est établir le rapport entre le temps de l’histoire (compté en nombre d’années, mois, jours…) et le temps de la narration (compté en nombre de pages, de lignes).

  1. On parle de scène lorsque le temps de la narration est à peu près égal au temps de la fiction (par exemple les scènes de dialogues).
  2. On parle de sommaire quand des événements qui se sont déroulés sur une période assez longue sont résumés en quelques phrases (temps de la narration inférieur au temps de la fiction).
  3. On parle dellipse quand certains événements sont passés sous silence.
  4. On parle de pause lorsqu’il s’agit d’une description : l’action n’avance pas.  (temps de la narration supérieur au temps de la fiction).