Le Jour J arrive à grands pas…
LE JOUR DE L’ÉPREUVE, SE MUNIR DE :
⇢ Votre convocation, votre pièce d’identité
⇢ Votre descriptif
⇢ Tous vos textes de lectures analytiques en double exemplaire (lignes numérotées et textes non annotés)
⇢ Vos oeuvres intégrales
⇢ Votre montre, vos stabilos, une bouteille d’eau.
PRÉSENTATION PRATIQUE DE L’ÉPREUVE :
⇢ Vous disposerez de 30mn de préparation
⇢ Passage : 20 minutes réparties en 2 temps :
- Votre lecture analytique d’un des textes « analysés » du descriptif (10mn / 10 pts)
- L’entretien (10mn / 10 pts)
PRÉPARER SON ORAL :
1. LA LECTURE ANALYTIQUE
Objectif : répondre de façon organisée (parties et sous-parties) à la question posée par l’examinateur en s’appuyant sur une observation précise du texte.
Vous trouverez en annexe un exemple de fiche. Suivre ce schéma pour chacune des vos lectures analytiques (entre 15 et 25 textes, selon les professeurs !).
INTRODUCTION :
1) Indiquer le mouvement, et le contexte historique si nécessaire.
2) Présenter l’auteur (pas de biographie inutile !) et l’œuvre concernée :
⇢ son genre précis
⇢ les intentions de l’auteur
⇢ son résumé en deux phrases
3) Présenter le texte :
⇢ situer le texte au sein de l’œuvre : incipit /exposition, excipit / dénouement, résumer si possible très rapidement la situation.
⇢ dégager les caractéristiques générales du texte : qui ? quoi ? où ?
4) Dégager la problématique : rappeler la question posée par l’examinateur de façon problématisée.
5) Annoncer le plan choisi (les 2 ou 3 grands axes): être explicite ! Ne pas annoncer les sous-parties. N’hésitez pas à utiliser la première personne (à éviter à l’écrit) : » Dans une première partie, je tâcherai de mettre en valeur tel aspect du texte…, pour ensuite m’intéresser à…. ».
6) Lecture expressive du texte (s’entraîner sérieusement à la maison !).
DÉVELOPPEMENT :
⇢ Soulignez bien les articulations de votre plan : parties et sous-parties. Il s’agit d’un oral : l’examinateur doit pouvoir vous suivre. Vous pourrez donc utiliser la première personne et recourir à des expressions telles que « dans un premier temps, j’analyserai … », « à présent ,… », « dans un premier axe… », « je vais désormais procéder à ma 1ère partie, je vous rappelle qu’il s’agit d’analyser… ».
⇢ Étudiez précisément le texte en liant fond et forme : cf. méthode du commentaire. Citations analysées sur la forme (procédé) et sur le fond (sens). Vous devez retrouver le fameux trio : citation / procédé /interprétation avec vos propres mots.
Une fois de plus, ne vous contentez surtout pas de l’étude des champs lexicaux ! Étudiez tous les procédés : figures, valeurs de temps, ponctuation, rythme des phrases, registres, points de vue….
⇢ Songez à indiquer les numéros de lignes lorsque vous citez.
CONCLUSION
1)Rappel de la problématique et bilan de vos axes.
2)Ouverture : au groupement de textes, à l’œuvre intégrale, à un autre auteur, à une autre oeuvre… Tâchez de développer un peu cette ouverture : vous devez suggérer à l’examinateur que vous êtes capables de développer cette nouvelle approche. Évitez les ouvertures artificielles, sous forme de questions directes.
Préparez bien cette ouverture : l’examinateur rebondit souvent dessus au début de l’entretien !
Quelques conseils pratiques :
⇢ Ne jamais afficher votre déception ou votre enthousiasme face au choix du sujet. Restez neutres et polis.
⇢ Tenue correcte : pas de mains sous la table, ni dans les cheveux…
⇢ Tâchez de lever les yeux de vos brouillons. Ne lisez surtout pas vos notes !
⇢ Poser votre montre devant vous : vous pouvez y jeter un petit coup d’oeil furtif..pour adopter votre rythme.
⇢ Votre ton sera essentiel : évitez d’être trop lents car vous donnerez l’impression de temporiser, et évitez à tout prix le ton monocorde. Soyez dynamiques, parlez suffisamment fort et variez votre rythme. Pas de miracle : il faut s’entraîner !
⇢ Ne cherchez pas l’approbation de votre examinateur. Il ne peut intervenir durant votre analyse.
⇢ Indiquez systématiquement n°de lignes ou de vers.
2.L’ENTRETIEN : DIALOGUE AVEC L’EXAMINATEUR
Cf : document « questions susceptibles de tomber à l’entretien »
L’examinateur peut poser des questions sur le texte étudié puis il élargit la discussion :
⇢ À l’ensemble du groupement de textes ou de l’œuvre intégrale d’où le texte a été extrait : comparaison de deux textes, questions sur le mouvement concerné, sur le genre, sur un autre passage de l’oeuvre, sur l’auteur, sa vie, son oeuvre, sur le contexte historique…
⇢ Aux lectures cursives, textes complémentaires et documents iconographiques de la période concernée : interdit donc « d’oublier » ces textes même s’ils ont été étudiés au mois de septembre ! (Préparer des fiches indiquant : mouvements, genres, intentions de l’auteur, biographie de l’auteur, avis personnel).
⇢ À l’objet d’étude auquel se rapporte le texte : le personnage de roman du XVIIè à nos jours / le texte théâtral et sa représentation du XVIIè à nos jours / l’écriture poétique du Moyen âge à nos jours / la question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVIème siècle à nos jours / les réécritures en L .
Quelques conseils pratiques :
⇢ Développez un minimum vos réponses, sans pour autant chercher à monopoliser la parole.
⇢ Ne pas hésiter à demander une reformulation de la question.
⇢ Ne pas interpréter l’attitude de l’examinateur ! Vous vous trompez fort souvent… Restez confiants et ouverts au dialogue.
EXEMPLE DE FICHE : « Invitation au voyage »
INTRODUCTION :
1) Mouvement : croisement romantisme, symbolisme et parnasse (cf dédicace).
2) Présenter les Fleurs du Mal, recueil 1857 : 1er des voyants / 6 sections/ procès.
3) Présenter le poème :
- section « Spleen et Ideal » = Section la plus importante dans laquelle le poète affiche sa dualité entre l’aspiration à la beauté, son idéal, et la mélancolie qui l’écrase, le Spleen, et le ramène au mal. Tension qui règne dans tt le recueil .
- s’adresse à une femme aimée, Marie Daubrun, et l’invite à un voyage à la fois réel et imaginaire.
- Forme : 3 strophes séparées par refrain.
4) Pbtique
5) Plan
6) Lecture
I. INVITATION À UN VOYAGE À LA FOIS RÉEL ET IMAGINAIRE
1) Une invitation amoureuse
- Vers 2 : modalité injonctive « songe » = une prière, une invitation au rêve.
- Vers 6 : analogie entre la femme et le paysage = comparaison qui invite à l’évasion.
- Vers 7 à12 : Compare aussi les yeux de la femme au soleil.
- Adverbe de lieu « là-bas » = indétermination propre au mystère et au rêve.
- Double apostrophe « mon enfant, ma soeur » : couple marqué dc par la tendresse, la protection = amour spirituel, mystique.
2) Le voyage : un rêve éveillé
- CL du rêve et du sommeil : V. 2/17/30
- 2 hypotyposes : 8/29-30 + démonstratifs qui donnent l’impression de réalité.
- Chaque strophe dessine un paysage différent.
- Pas de transition logique (comme dans un rêve).
- Monde idéal, lieu utopique : CL beauté (9/23), luisance et lumière(7/12), CL richesse (14/21/28), CL exotisme (23)
- Conditionnel dans la strophe 2 = dimension irréelle (V17)
- Infinitif : caractère passif, immobile, du voyage = donc semble étrange ex : « dormir » v.30
II. UN VOYAGE POÉTIQUE
1) Une forte musicalité
- Thème de la musique développé dans le texte.
- Poème apparaît comme une chanson, avec chq strophe de 12 v+ Refrain
- Vers impairs qui jouent sur le rythme = impression d’harmonie grâce à brièveté et fluidité des vers.
- Vers courts contiennent des enjambements = jeu sur rythme 2 à 3, 6 à 7
- Rapidité accentuée par allitération en L : 3, 11-12, 14, 28, 42
2) L’idéal poétique de Baudelaire
- Synesthésies et correspondances : 18 à 20 =association de sens pour donner de l’unité au monde.
- Le refrain est essentiel : le relire = évoque idées de la mesure, de la sérénité, forme d’Idéal qui s’oppose au Spleen (def.mélancolie).
- Poète = magicien, capable de transformer le monde. Métaphore des soleils couchants, mise en évidence par le tiret (pause forte) : 35 à 38 = Voleur de feu.
CONCLUSION
Ns invite à un voyage fait de rêve et d’imaginaire, ds un monde idéalisé par le langage poétique. Texte très musical, marqué par l’harmonie.
Ouverture : Ce poème s’oppose ainsi nettement au spleen baudelairien (images d’un ciel sombre, de la pluie, de cloches qui hurlent..). « Spleen 78 ».